La loi de finances 2026 de la Tunisie élargit les règles de facturation électronique

Le Parlement tunisien a publié le projet de loi de finances 2026 le 14 octobre 2025, proposant d'élargir l'obligation de facturation électronique, actuellement limitée aux grands assujettis effectuant des transactions B2G et à des transactions B2B spécifiques dans les secteurs des produits pharmaceutiques et des carburants. Si elles sont adoptées, les nouvelles règles et exigences en matière de facturation électronique entreront en vigueur le 1er janvier 2026.
L'impact des propositions de la loi de finances 2026
L'élargissement proposé de la facturation électronique fait suite à la note administrative publiée plus tôt cette année, qui introduisait des sanctions en cas de non-respect. Si elle est adoptée, toutes les transactions de services seront soumises à la facturation électronique obligatoire dans le cadre des efforts de la Tunisie pour numériser entièrement la conformité fiscale. Il s'agit d'un changement et d'une réforme significatifs du système actuel, qui se concentre principalement sur les transactions liées aux biens.
Selon la note administrative publiée précédemment, des pénalités financières de 100 à 500 TND (environ 34 à 170 USD) par facture sont imposées pour l'émission de factures papier alors que la facturation électronique est obligatoire, de 250 TND (environ 85 USD) à 10 000 TND (environ 3 380 USD) pour la soumission de factures électroniques ne comportant pas de champs obligatoires, et une amende de 20 % basée sur la valeur, avec un minimum de 500 TND, pour le transport de marchandises sans une facture électronique correspondante.
En outre, des sanctions pénales s'appliquent aux violations graves, telles que l'émission de factures frauduleuses ou l'enregistrement de transactions fictives, avec une peine d'emprisonnement allant de 16 jours à trois ans et des amendes de 1 000 TND (environ 340 USD) à 50 000 TND (environ 16 900 USD).
Notamment, si elle est approuvée, la loi de finances 2026 sera accompagnée de réglementations supplémentaires et de conseils techniques de l'administration fiscale, clarifiant la mise en œuvre pratique des exigences élargies en matière de facturation électronique et les procédures techniques que les entreprises doivent suivre pour s'y conformer.
Conclusion
Les changements proposés à l'article 56 de la loi sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) transforment davantage le cadre de facturation électronique du pays et marquent une étape décisive dans le programme plus large de modernisation fiscale et de transformation numérique de la Tunisie. En élargissant le mandat pour inclure toutes les transactions liées aux services, le gouvernement tunisien vise à créer un environnement fiscal plus traçable et plus efficace qui réduit la fraude, améliore la conformité et renforce l'administration des recettes.
Néanmoins, tous les assujettis potentiellement concernés par ces nouvelles règles devraient attendre que la proposition soit approuvée et adoptée par le Parlement avant de procéder à toute mise à jour de leurs systèmes et procédures.
Source: Assemblée des représentants du peuple de Tunisie, Note administrative 10/2025, KPMG
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