Inde - Élimination de la taxe de péréquation

Introduite en 2016 pour s'assurer que les multinationales du numérique qui ne sont pas basées en Inde paient leur juste part d'impôts sur les revenus générés par les utilisateurs indiens, la taxe de péréquation a été fixée à 6 % sur les services de publicité en ligne. Plus tard, avec l'adoption du Financial Act 2020, cette taxe a été élargie à 2 % sur les opérateurs de commerce électronique.
De manière significative, dans le discours sur le budget 2024-2025, la ministre des Finances Nirmala Sitharaman a annoncé la suppression du prélèvement de péréquation de 2 % sur la contrepartie reçue pour la fourniture de biens ou de services en ligne à partir du 1er août 2024.
Motifs de la décision
L'élimination du prélèvement de péréquation de 2 % sur les entreprises numériques, les entreprises d'enseignement en ligne et les fournisseurs de logiciels en tant que service (SaaS) qui n'ont pas de présence physique permanente en Inde est basée sur les efforts du gouvernement indien pour suivre les recommandations de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) visant à promouvoir l'uniformité des cadres fiscaux pour les sociétés multinationales.
Ces dernières années, l'OCDE a réfléchi à une stratégie plus durable et plus efficace pour réviser les réglementations fiscales applicables aux grandes entreprises et restreindre davantage la planification fiscale des multinationales. Le premier pilier vise à modifier les juridictions dans lesquelles ces entreprises paient des impôts.
Pour les entreprises dont le chiffre d'affaires mondial dépasse 20 milliards d'euros (26,4 milliards de dollars) et dont la rentabilité est supérieure à 10 %, 25 % des bénéfices dépassant le seuil de 10 % seraient imposés selon une nouvelle formule tenant compte de la localisation des clients de l'entreprise.
Outre la volonté de se conformer au premier pilier de l'OCDE, une autre raison explique cette décision. Les entreprises américaines sont les entreprises étrangères les plus touchées par le prélèvement de péréquation de 2 %, ce qui a entraîné des tensions politiques et des tarifs douaniers entre les États-Unis et l'Inde.
Conclusion
Étant donné que le prélèvement de péréquation n'était pas considéré comme un impôt en vertu de la loi sur l'impôt sur le revenu, sa suppression devrait alléger la charge de conformité pour de nombreuses entreprises internationales qui font des affaires à distance avec l'Inde et réduire leurs coûts. En outre, alors que l'avenir du premier pilier de l'OCDE est encore incertain, il reste à voir si le gouvernement indien imposera une législation nationale dans le cadre de l'accord fiscal mondial proposé.
Source: Budget 2024-2025, Deloitte - Tax highlights of Union Budget 2024 (en anglais), OCDE - Convention multilatérale pour la mise en oeuvre du montant A du premier pilier

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