France - Différend sur l'application de la TVA aux œuvres d'art

Le 18 juin 2024, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu publique une demande de décision préjudicielle sur une affaire initiée par le Conseil d'État français. Il s'agit d'un litige entre l'administration fiscale française et la Galerie Karsten Grave, une galerie d'art. La galerie d'art, exerçant ses droits, a contesté l'obligation de payer un supplément de TVA pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2014.
Objet de l'affaire
À la suite d'une vérification de comptabilité de l'administration fiscale française, la galerie d'art s'est vue enjoindre d'acquitter un complément de TVA pour l'année 2014, ce qui a été contesté devant la Cour administrative d'appel de Paris (Cour d'appel). Suite au rejet de sa plainte devant la Cour d'appel, la galerie d'art a porté cette affaire devant le Conseil d'État.
Dans son recours devant le Conseil d'État, la galerie d'art a déclaré que la Cour d'appel n'avait pas interprété correctement la législation fiscale générale française et la directive TVA de l'UE ainsi que les faits de l'espèce et qu'elle avait donc refusé à tort d'appliquer le régime de taxation sur la marge pour les ventes de tableaux que la galerie d'art avait acquis auprès du Studio Rubin Gideon, un négociant assujetti établi au Royaume-Uni.
Le Conseil d'État ayant estimé qu'il était difficile de régler ce litige, il a porté la question devant la CJCE.
Comme indiqué dans la demande de décision préjudicielle, la question principale est de savoir si le Studio Rubin Gideon, en tant qu'entité juridique, peut être considéré comme le créateur des tableaux, permettant ainsi l'application du régime de la marge de TVA.
En outre, le Conseil d'État a soulevé la question de savoir quels sont les critères applicables si la CJCE estime que la réponse à la question principale est négative.
Conclusion
Si l'arrêt définitif de la CJCE confirme la décision de l'administration fiscale française et des tribunaux français, la galerie d'art devra payer la TVA due et s'exposer à d'éventuelles pénalités et intérêts. Dix ans se sont écoulés depuis la période en question et ces pénalités et intérêts pourraient avoir un impact significatif sur la galerie d'art. Par conséquent, toutes les parties attendront patiemment la décision finale de la CJCE.
Source: CJCE C-433/24 (Galerie Karsten Greve)

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