Les États-Unis révisent la taxe sur les services numériques imposée aux entreprises technologiques : Enquête de l'USTR et implications

Fin février, le président américain Donald Trump a signé un mémorandum présidentiel intitulé "Défendre les entreprises et les innovateurs américains contre l'extorsion et les amendes et pénalités injustes à l'étranger" (mémorandum). Ce mémorandum ordonne au représentant américain au commerce (USTR) d'examiner les taxes sur les services numériques imposées aux entreprises numériques basées aux États-Unis.
Implications du mémorandum
Le mémorandum stipule explicitement que l'USTR doit examiner et éventuellement enquêter sur la taxe sur les services numériques (DST) imposée aux entreprises technologiques américaines par la France, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche, la Turquie et le Canada. En outre, l'USTR doit identifier les politiques d'autres pays qui sont discriminatoires à l'égard des entreprises basées aux États-Unis ou qui leur imposent des charges supplémentaires, et proposer des contre-mesures.
Ce n'est pas la première fois que le président Trump émet un ordre d'enquête pour la DST. Il a émis un ordre similaire lors de son premier mandat à la Maison Blanche. La première enquête avait conclu que la DST s'opposait aux accords commerciaux entre les États-Unis et certains pays.
Un nouvel examen et une nouvelle enquête devraient permettre de déterminer si les taxes imposées aux entreprises numériques américaines sont discriminatoires. L'accent sera mis sur les taxes et réglementations imposées par des gouvernements étrangers qui pourraient nuire aux entreprises américaines et sur les actions qui menacent la propriété intellectuelle ou sapent la compétitivité mondiale.
En outre, l'USTR doit déterminer s'il convient d'ouvrir un groupe spécial en vertu de l'accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA) concernant la DST du Canada et si des politiques de l'UE ou du Royaume-Uni contraignent les entreprises numériques américaines à opérer d'une manière qui limite la liberté d'expression ou l'engagement politique.
L'USTR a également annoncé que toutes les parties intéressées peuvent soumettre leurs opinions et suggestions concernant les pratiques commerciales déloyales et les accords commerciaux non réciproques jusqu'au 11 mars 2025.
Conclusion
Après l'annonce du retrait des États-Unis des accords fiscaux mondiaux, il s'agit de la deuxième décision fiscale en peu de temps qui pourrait avoir un impact mondial, compliquant encore la situation pour les gouvernements du monde entier et les entreprises numériques opérant dans de nombreuses juridictions.
D'un autre côté, certains pays, comme l'Italie, continuent de faire pression sur les entreprises technologiques américaines pour qu'elles paient une TVA supplémentaire et d'autres taxes pour les services qu'elles fournissent aux consommateurs et aux utilisateurs italiens.
Source: EY : EY, Défendre les entreprises et les innovateurs américains contre l'extorsion et les amendes et pénalités injustes à l'étranger, Appel à commentaires de l'USTR

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