UE : Changements dans le régime des PME et implications pour les petites entreprises

Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 99 % de toutes les entreprises de l'UE et sont le moteur de l'innovation et de l'esprit d'entreprise en Europe. Pour soutenir les PME et alléger la charge disproportionnée de la TVA, l'UE a introduit un régime PME en 2020, qui a été modifié.
Ces modifications devraient avoir un impact significatif sur les PME, en particulier celles qui exercent des activités transfrontalières au sein de l'UE, à partir du 1er janvier 2025.
L'impact du régime PME révisé
Historiquement, le régime des PME autorisait des seuils d'exonération de la TVA différents d'un État membre à l'autre. Le nouveau cadre uniformise le seuil maximal à 85 000 euros ou l'équivalent dans la monnaie nationale de l'État membre et étend l'éligibilité aux PME exerçant des activités transfrontalières. Pour être éligible, une PME doit réaliser un chiffre d'affaires annuel d'au moins 100 000 euros dans tous les États membres de l'UE et ne pas dépasser le seuil de 85 000 euros de TVA dans un État membre donné.
Les PME peuvent ne pas facturer la TVA dans leur pays d'origine, mais la collectent lorsqu'elles vendent à des consommateurs dans d'autres États membres. Il est également essentiel de préciser que les États membres ne peuvent plus faire de différence entre les entreprises établies et les entreprises non établies lorsqu'ils fixent les seuils.
Pour bénéficier des exonérations de TVA dans un État membre où elles ne sont pas établies, les PME doivent en informer l'État membre où elles sont établies et obtenir un numéro d'identification TVA spécifique avec un suffixe "EX" dans l'État membre d'établissement. L'État membre peut utiliser ou modifier le numéro d'identification TVA existant. Il s'agit d'une nouveauté par rapport aux règles actuelles, où les États membres ne sont pas tenus d'enregistrer les entreprises couvertes par le régime des PME.
En ce qui concerne les exigences en matière de déclaration, les PME enregistrées pour l'exonération de la TVA dans un État membre où elles ne sont pas établies doivent déclarer chaque trimestre civil :
La valeur totale des livraisons effectuées dans l'État membre de l'établissement (ou "0" s'il n'y en a pas) ;
La valeur totale des livraisons effectuées dans d'autres États membres (ou "0" si aucune).
Ces informations doivent être communiquées dans le mois qui suit la fin de chaque trimestre civil. En outre, lorsque le seuil au niveau de l'UE est dépassé, les PME doivent en informer l'État membre d'établissement dans un délai de 15 jours ouvrables et déclarer la valeur des livraisons effectuées depuis le début du trimestre civil en cours jusqu'à la date de dépassement du seuil.
Conclusion
Les modifications apportées au régime PME représentent les efforts de l'UE pour réduire les charges liées à la conformité à la TVA pour les petites entreprises. Bien qu'elles soient destinées aux PME de l'UE, ces modifications peuvent également affecter d'autres entreprises impliquées dans des transactions avec des PME. Enfin, les entreprises non européennes ne bénéficieront pas du régime PME et devront s'immatriculer à la TVA dès la première vente.
Source: Directive du Conseil (UE) 2020/285/CE du Parlement européen et du Conseil : Directive du Conseil (UE) 2020/285, Règlement du Conseil (UE) n° 904/2010, Commission européenne

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